Catherine Estrade




                               Tavelure



 
Je me pose sur son regard
celui d’avant
mais rien ne semble bouger sur sa peau
Il n’y a rien à changer
encore l’enfant qui veille entre deux sommeils incertains
 
Plus loin
à la racine noire des cheveux
un soupçon de silence
un rien de doute
là où la mort s’insinue lentement
une notion avant le trouble
 
Si près que la vague est trop forte
 
Ça s’abat et lamine
on sent l’odeur amère des tavelures
sur les mains près des ventres
 
On revient à l’enfance
au regard qui ne change pas