Catherine Estrade


                                  

                                Où que tu sois...

 
Où que tu sois
du soir quand la nuit
au matin qui grelotte
 
Quelques grains sur ma peau
Un frisson
Et la mer rouge au loin qui tremble
 
J’entends la houle
et se noie
dans les sourdes quiétudes
des vagues
 
L’enfant des sables
 
J’entends la houle
elle rugit
brame et hurle
et l’enfant se croche
au radeau
à mon bras qui chavire
 
Sur la mer rouge un enfant se noie
l’enfant des sables
celui des soifs impossibles
 
délié
du soir quand la nuit
à ce matin où la mer devint rouge.



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