Catherine Estrade





                     Etang
                                                  

Je garde ton visage

en reflet

des nénuphars glissant sous les nuages ternes

 

mais la lumière dedans les eaux silencieuses

 

les dorures émouvantes dansent

accrochés aux abords des branchages noueux

 

et dans ta voix l'amour

celui des terres conquises

celui des innocences

et des hésitations

 

dans ta voix

tout l'amour

des étangs insondables

des mystères éphémères

et des anges