Paul Carlotti



 
Citadelle

Un arbre qui tremble
dans le soir qui tombe

Un carré de lumière
dont les bords s'estompent

Des ruelles qui montent
vers la nuit rampante

des chats,
comme des jarres mouvantes

 
 
                         
 

 
Vaste écho comme une fréquence première,
c’est tout en symétrie que s’installe le silence.
La nuit dresse la table pour le repas origine.
Seule une trace pourrait nous indiquer que là précisément est né quelqu’un ou bien encore que quelque chose a pris forme en ce lieu.
Mais - malgré tout - même sans elle on y voit déjà tout.



Je tiens à deux mains
Un jour qui s’efface
Un hier, un demain
Tout juste une trace
d’ombre d’une ombre fugace
Surgie un instant du chemin

 

 





 
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